Pendant la thérapie du couple, les partenaires ont besoin parfois d’avoir une trace écrite de certains de nos échanges, alors, il m’arrive souvent de leur remettre ce texte très inspirant et qui évoque la nécessité du travail à faire sur soi pour dépasser les conflits et les incompréhensions et rentrer dans une relation paisible.
C’est un texte qui déculpabilise les partenaires, qui, au lieu de continuer ce jeu malsain de souffrir chacun de son côté tout en jetant la faute sur l’autre ; chacun comprend enfin, que les réactions, les comportements, les pensées, les jugements et parfois la violence, viennent des blessures souvent inconscientes que chacun porte en lui. Ces blessures sont souvent très bien cachées.
Souvent, on a besoin de déconstruire pour reconstruire de nouveaux schémas de fonctionnement individuels et communs. C’est à l’image des travaux que nous faisons dans une maison.
Le processus suit une certaine logique, après une première séance commune, le travail se poursuit pour chaque partenaire sur 3 à 4 séances individuelles.
D’abord on commence par se connecter à nos propres blessures, des moments pas toujours agréables mais qui nous permettent de se déconnecter d’elles, grâce à des exercices spécifiques et très efficaces.
Cela libère énormément, de ne plus être identifié à l’abandon, au rejet, à l’humiliation, à l’injustice ou à la trahison. Et quel sentiment de plénitude de se sentir ensuite libre de se reconnecter à ce qui est vraiment important pour soi.
Mes clients choisissent de se reconnecter à de nouvelles sensations, de nouveaux sentiments, de nouvelles pensées et idées, nouvelles façons d’être vivant et en couple, en même temps libre et relié, relié et libre.
La panoplie est immense : la joie, l’amour, l’amitié, l’humour, le rire, la sérénité, le bonheur, le respect…
Tout cela se passe dans un climat de bienveillance, de confidentialité et de totale sécurité.
Voici le texte :
» L’autre ne nous blesse pas
il nous révèle simplement que nos plaies n’étaient pas guéries.
Nous avons cru que la rencontre avec un autre nous avait guéri.
C’était une illusion, car la guérison ne vient jamais de l’extérieur, toujours de l’intérieur.
La relation avec l’autre est donc pour nous un révélateur de nos manques et de nos souffrances cachées.
Croire qu’une relation, quelle qu’en soit la nature, peut nous faire oublier nos manques et nos souffrances est un leurre.
Cela conduit inévitablement à la déception.
En revanche, si nous envisageons nos relations avec les autres comme une opportunité de nous connaître, nous pourrons commencer à combler nos besoins et guérir nos blessures.
Tant que nous nous berçons de l’illusion que l’autre possède la clé de notre bonheur, nous restons dans un état de dépendance. L’autre représente une drogue dont le sevrage nous est intolérable. Le manque réveille notre souffrance, notre crainte et donc notre colère. «
(Thierry janssens)